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Revue du Rhumatisme ; 87:A16, 2020.
Article in English | ScienceDirect | ID: covidwho-947406

ABSTRACT

Introduction La pandémie de Covid-19 a conduit la plupart des pays au monde à confiner leur population sur une période moyenne de 4 à 12 semaines. Les situations d’isolement peuvent avoir un impact important notamment sur l’anxiété et la dépression. Quelques études récentes ont montré que le confinement pouvait conduire à l’apparition de troubles de l’humeur voire d’un syndrome de stress post-traumatique. Or il existe dans les affections rhumatologiques chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde et la fibromyalgie une prévalence élevée de troubles de l’humeur. Il est aujourd’hui important de prendre un compte le retentissement psychologique de ce confinement récent chez les sujets douloureux chroniques. Matériels et méthodes L’étude PR-PSY-COVID (MCT04351399/1271RIPH3) est une étude conduite par questionnaire en ligne et adressée aux membres polyarthritiques de l’association ANDAR et ce au cours de la 5e semaine de confinement (20-27 avril 2020/éviction du biais de décompensation de troubles de l’humeur préexistants). 37 questions ont été sélectionnées après validation de faisabilité du questionnaire par 10 patients experts. Le critère principal est le pourcentage de patients avec augmentation de la sensation d’isolement. L’analyse est faite en comparaison avec des patients douloureux chroniques en général souffrant de fibromyalgie (association fibromyalgie France et AFVD). L’analyse statistique comparative a été réalisée notamment grâce au test du Chi2. Résultats 344 patients avec polyarthrite rhumatoïde ont répondu dont 318 étaient en situation de confinement. 312 douloureux chroniques ont répondu dont 291 en situation de confinement. Le Tableau 1 reprend les principaux résultats sur les critères patients que sont l’anxiété, le stress, la tristesse de l’humeur, la dépression, la fatigue, les troubles du sommeil et la sensation d’isolement. 49 % des sujets PR ont mis en avant une augmentation de la sensation d’isolement versus 42,77 % pour les douloureux chroniques et fibromyalgiques (p=0,15). Conclusion Ces résultats confirment l’importance du confinement sur les troubles de l’humeur. En sortie de confinement il est essentiel de retenir et d’évaluer cette potentielle aggravation des troubles de l’humeur ;les critères patients étant pris en compte dans le cadre des évaluations composites d’activité de la maladie. Cette impact psychologique pourrait être associé par ailleurs à un défaut d’adhésion thérapeutique pendant la période de confinement et conduire aujourd’hui à des modifications injustifiées de la thérapeutique en particulier du traitement de fond.

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